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Qu'est ce que le projet Open Newsroom ?

mardi 6 novembre 2007

Une coopérative d'information

  1. Un modèle fondée sur l'économie solidaire
  2. Contre le capitalisme informationnel
  3. Au delà de l'économie : garantir mieux les sources d'infos
  4. Un contrepoids aux agences de presse sur le Web
  5. Le métier de journaliste renouvellé ?
  6. Ecrire pour le Web ?


Comme pour une coopérative agricole, Open Newsroom fonctionne sur le principe de la mise en commun des productions. Ici, les productions sont les informations produites par les différents coopérateurs.

Open Report est l'agence chargé de vendre les informations mises à disposition par les contributeurs. Elle met en forme les contributions, puis vend les informations ainsi obtenus.


1) Un modèle fondée sur l'économie solidaire

Le modèle de la coopérative permet de s'inscrire au sein de l'économie marchande, tout en refusant l'exploitation du capital par d'autres que ses producteurs.

Les différents coopérateurs mutualisent leurs productions et sont rétribués à hauteur de leur contribution.
Chaque coopérateur dispose d'un droit de vote égal indépendant de sa contribution au capital.
Tous les bénéfices sont réinvestis dans le fonctionnement de la coopérative.
Chaque coopérateur peut quitter la coopérative et reçoit alors sa part, à hauteur de sa contribution.
Le coopérateur adhère à la coopérative en versant une cotisation forfaitaire, qui est la même pour tout le monde.
A propos de l'économie solidaire


2) Contre le capitalisme informationnel

Le domaine de la rémunération de l'information sur Internet est particulièrement scandaleux, si on prend la peine de considérer la production de contenu comme un travail.

Les plateformes dites "2.0", comme par exemple Youtube ou Dailymotion, engrange des recettes publicitaires phénoménales sans jamais rétribuer ni le producteur de contenu, ni celui qui l'upload (l'internaute). La guerre des droits d'auteur qui démarre actuellement entre majors de l'édition numérique et diffuseurs sur Internet va déboucher sur un partage du gâteau entre ces géants économiques. Mais qu'en est-t-il de l'internaute lambda ?

Le modèle de la coopérative permet d'être représenté et de lutter contre cette exploitation de l'information par les diffuseurs. Il s'agit de se fédérer pour représenter ses droits en tant qu'auteur ou producteur de contenu.



3) Au delà de l'économie : garantir mieux les sources d'infos

La mutualisation des sources permet aussi d'accroitre la vérifications et d'éviter la pratique d'une désinformation malheureusement trop courante. En instaurant une dynamique de débat autour des sources proposées au sein même de la coopérative, on permet de recouper différentes informations, minimisant ainsi les erreurs.

En ouvrant cette dynamique aux internautes, nottament par une pratique plus élaborée du commentaire, on permet à une critique extérieure de jouer un rôle dès la construction de l'information.

La validation des sources se fait par la rédaction d'OpenReport, élue par les coopérateurs, garantissant ainsi une réelle volonté éditoriale dans le choix des informations.
Voir le modèle de discussion du site


4) Un contrepoids aux agences de presse sur le Web

Quelle tristesse de voir que les dizaines de journaux utilisent tous les mêmes dêpeches AFPpour remplir leurs colonnes...

Si la presse papier n'est pas prête de changer, on peut gager néanmoins qu'Internet va permettre d'offrir un accés à des sources différentes. On peut déja le voir dans les pays anglo-saxons où depuis plusieurs années les organes de presse se sont dotés de rédaction différentes pour leur contenu Internet ainsi que par la naissance de nombreuses plateformes dédiées au "journalisme citoyen".

Produire un contenu pour Internet, c'est à la fois créer du texte, du multimédia (son, image, vidéo...), de l'interactivité (des cartes, des chronologies...) et trouver des sources différentes de celle du papier ou de la TV bref des agences de presse.

La lenteur de la mise en place des bureaux web dans les grosses machines médiatiques, ainsi que leur penchant pour l'externalisation et la sous-traitance peuvent permettre à des petits collectifs, des assos et toutes sortes de voix non-représentées dans les médias de se faire entendre en coopérant. C'est le but premier de cette coopérative de l'information.


5) Le métier de journaliste renouvellé

Cette "révolution d'Internet" dont on entend tant parler apporte indéniablement une nouvelle dynamique dans l'expression, par la possibilité pour chacun de produire de l'information.
Le métier même de journaliste connaît une révolution sans précédent. Il se voit constamment mis en concurrence avec les bloggers et mis à rude épreuve par la possibilité de remonter directement aux sources en ligne. Non pas que ce métier soit voué à disparaitre, mais il s'agit désormais de trier et hierarchiser de façon pertinente une masse d'information pour la rendre intelligible. Cela exige une trés bonne connaissance du sujet et une sélection drastique dans les sources.



6) Ecrire pour le Web ?

Une réflexion autour de l'écriture sur le Web peut également se mettre en oeuvre au sein de la coopérative.
Qu'est-ce qu'écrire pour Internet ?
La surface de la page n'est pas celle du papier et la grammaire doit être écrite, comme celle du cinéma l'a été. Le scroll vertical des pages n'est-il-pas la reproduction du rouleau de papier des scribes antiques sur l'écran ? Comment penser alors un format comme celui du livre (volumen ?
Quel est l'interêt d'avoir une heure d'interview vidéo filmé ? Y en a-t-il vraiment un ? Pourquoi choisir une photo plutôt qu'un texte ? Une vidéo plutôt qu'un son ?
C'est toute l'écriture pour le multimédia qui doit donner naissance à une nouvelle pratique, réfléchie et pertinente.
Cette coopérative peut aussi être un atelier pour les pigistes, étudiants et tout les penseurs des médias qui souhaitent réfléchir autour de la question de l'écriture multimédia.
Voir la page "Ecrire pour le Web"

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